
Онлайн книга «Поэзия и полиция. Сеть коммуникаций в Париже XVIII века»
Текст этой оды тоже взят из «Vie privée de Louis XV», II, pp. 374–375, вместе с прилагающимися пометками. Ее тоже можно найти в разных «chansonniers», вроде того, что находится в Парижской исторической библиотеке, ms. 649, p. 16. Peuple jadis si fier, aujourd’hui si servile
[193], Des princes malheureux vous n’êtes plus a’sile. Vos ennemis vaincus aux champs de Fontenoy, A leurs propes vainqueurs ont imposté la loi; Et cette indigne paix d’Arragon
[194] vous procure, Est pour eux un triomphe et pour vos une injure. Hélas! Auriez-vous donc couru tant de hasards Pour placer une femme
[195] au trône des Césars; Pour voir l’heureux Anglais dominateur de l’onde Voiturer dans ses ports tout l’or du nouveau monde; Et le fils de Stuart, par vous-même appelé, Aux frayeurs de Brunswick, lâchement immolé! Et toi
[196] que tes flatteurs ont paré d’un vain titre, De l’Europe en ce jour te diras-tu l’arbitre? Lorsque dans tes Etats tu ne peux conserver Un héros que le sort n’est pas las d’éprouver; Mais qui, dans les horreurs d’une vie agitée, Au sien de l’Angleterre à sa perte exité, Abandonné des siens, fugitif, mis à prix, Se vit toujours du moins plus libre qu’a Paris; De l’amitié des rois exemple mémorable, Et de leurs intérêts victime déplorable. Tu triomphes, cher prince, au milieu de tes fers; Sur toi, dans se moment, tous les yeux sont ouverts. Un peuple généreux et juge du mérite, Va révoquer l’arrêt d’une race proscrite. Tes malheurs ont changé le esprit prévenus; Dans la coeur des Anglais tous tes droits sont connus. Plus flatteurs et le plus sûrs que ceux de la naissance, Ces droits vont doublement affermir ta puissance. Mais sur le trône assis, cher prince, souviens-toi, Que le peuple superbe et jaloux de sa foi N’a jamais honoré du titre de grand homme Un lâche complaisant des Français et de Rome. 4. «Qu’une bâtarde de catin» У этой песни накопилось столько версий, что ни один текст не отражает ее полностью, хотя предоставленная копия из Исторической библиотеки, ms. 580, folios 248–249, датированная октябрем 1747 года, достаточно точно отражает раннюю версию, позже записанную в «chansonnier». Слева в ней приводятся щедрые примечания. Sur Mme d’Etiole, fille de M. Poisson mariée à M. d’Etiole, sous fermier, neveu de M. Normand, qui avait été amant de Mme Poisson. Maîtresse de Louis XV, faite marquise de Pompadour et son mari fermier général. 1. Qu’un bâtarde de catin A la cour se voie avancée, Que dans l’amour et dans le vin Louis cherche une gloire aisée, Ah! le voilà, ah! Le voici Celui qui n’en a nul souci. Sur M. le Dauphin, fils de Louis XV. 2. Que Monseigneur le gros Dauphin Ait l’esprit comme la figure Que l’Etat craigne le destin D’un second monarque en peinture. Ah! la voilà, etc. Sur M. de Vandières, frère de Mme d’Etiole, marquise de Pompadour, reçu en survivance de la charge de Contrôleur des bâtiments du roi que M. le Normans de Tournehem son oncle avait, qui mourut en 1752. 3. Qu’ébloui par un vain éclat Poisson tranche du petit maître Qu’il pense qu’ à la cour un fat Soit difficile à reconnaître. Sur le maréchal de Saxe, mort à Chambord en 1751. 4. Que Maurice ce fier à bras Pour avoir contraint à se rendre Villes qui ne résistaient pas Soit plus exalté qu’Alexandre. Sur le maréchal de Belle-Isle, qui commandait l’armée en Provence en 1747. 5. Que notre hero à projets Ait vu dans la lâche indolence A la honte du nom français Le Hongrois piller le Provence. M. d’Aguesseau de Fresne 6. Que le chancelier décrépit Lâche le main à l’injustice Que dans le vrai il ait un fils Qui vende même la justice. Ministre de la marine, Secrétaire d’Etat. 7. Que Maurepas, St Florentin Ignorent l’art militaire Que ce vrai couple calotin A peine soit bon à Cythère. Ministre de la guerre. 8. Que d’Argenson en dépit d’eux Ait l’oreille de notre maître Que du débris de tous les deux Il voie son crédit renaître. L’ancien évêque de Mirepoix, qui a la feuille des bénéfices. Il a été précepteur du dauphin, fils de Louis XV. Mort à Paris le 20 août 1755. 9. Que Boyer, ce moine maudit Renverse l’Etat pour la bulle Que par lui le juste proscrit Soit victime de la formule. Premier Président du Parlament de Paris. 10. Que Maupeou plie indignement Sex genoux devant cette idole Qu’à son exemple le Parlement Sente son devoir et le viole. Conseiller d’Etat ordinaire et ministre des affaires étrangères, Contrôleur général des finances. 11. Que Puisieulx en attendant Embrouille encore plus les affaires Et que Machault en l’imitant Mette le comble à nos misères. 12. Sur ces couplets qu’un fier censeur A son gré critique et raisonne Que leurs traits démasquent l’erreur Et percent jusqu’au trône. 5. «Sans crime on peut trahir sa foi» |