Книга Волшебная гора. Часть I, страница 119. Автор книги Томас Манн

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Онлайн книга «Волшебная гора. Часть I»

Cтраница 119

Но Ганс Касторп помотал головой, не открывая глаз и не меняя своей позы. Он ответил:

– Jamais, Clawdia. Jamais je te dirai «vous», jamais de la vie ni de la mort, если можно так выразиться, а следовало бы. Cette forme de s'adresser a une personne, qui est celle de l'Occident cultive et de la civilisation humanitaire, me semble fort bourgeoise et pedante. Pourquoi, au fond, de la forme? La forme, c'est la pedanterie elle-meme! Tout ce que vous avez fixe a l'egard de la morale, toi et ton compatriote souffrant – tu veux serieusement que ca me surprenne? Pour quel sot me prends-tu? Dis donc, qu'est-ce que tu penses de moi? [217]

– C'est un sujet qui ne donne pas beaucoup a penser. Tu es un petit bonhomme convenable, de bonne famille, d'une tenue appetissante, disciple docile de ses precepteurs et qui retournera bientot dans les plaines, pour oublier completement qu'il a jamais parle en reve ici et pour aider a rendre son pays grand et puissant par son travail honnete sur le chantier. Voila ta photographie intime, faite sans appareil. Tu la trouves exacte, j'espere? [218]

– Il y manque quelques details que Behrens y a trouves. [219]

– Ah, les medecins en trouvent toujours, ils s'y connaissent… [220]

– Tu parles comme Monsieur Settembrini. Et ma fievre? D'ou vient-elle? [221]

– Allons donc, c'est un incident sans consequence qui passera vite. [222]

– Non, Clawdia, tu sais bien que ce que tu dis la, n'est pas vrai, et tu le dis sans conviction, j'en suis sur. La fievre de mon corps et le battement de mon coeur harasse et le frissonnement de mes membres, c'est le contraire d'un incident, car ce n'est rien d'autre… – и его бледное лицо с вздрагивающими губами ниже склонилось к ней, – rien d'autre que mon amour pour toi, oui, cet amour qui m'a saisi a l'instant, ou mes yeux t'ont vue, ou, plutot, que j'ai reconnu, quand je t'ai reconnue toi, – et c'etait lui, evidemment, qui m'a mene a cet endroit… [223]

– Quelle folie! [224]

– Oh, l'amour n'est rien, s'il n'est pas de la folie, une chose insensee, defendue et une aventure dans le mal. Autrement c'est une banalite agreable, bonne pour en faire de petites chansons paisibles dans les plaines. Mais quant a ce que je t'ai reconnue et que j'ai reconnu mon amour pour toi, – oui, c'est vrai, je t'ai deja connue, anciennement, toi et tes yeux merveilleusement obliques et ta bouche et ta voix, avec laquelle tu parles, – une fois deja, lorsque j'etais collegien, je t'ai demande ton crayon, pour faire enfin ta connaissance mondaine, parce que je t'aimais irraisonnablement, et c'est de la, sans doute c'est de mon ancien amour pour toi que ces marques me restent que Behrens a trouvees dans mon corps, et qui indiquent que jadis aussi j'etais malade… [225]

Его зубы стучали. Он вытащил одну ногу из-под скрипучего кресла и, продолжая фантазировать, выставил ее вперед, эту ногу, а коленом другой ноги коснулся пола, и вот он уже стоял преклонив колено, опустив голову и дрожа всем телом. – Je t'aime, – лепетал он, – je t'ai aimee de tout temps, car tu es le Toi de ma vie, mon reve, mon sort, mon envie, mon eternel desir… [226]

– Allons, allons! [227] – сказала она. – Si tes precepteurs te voyaient… [228]

Но он с отчаянием покачал головой, склоняясь лицом к ковру, и ответил:

– Je m'en ficherais, je me fiche de tous ces Carducci et de la Republique eloquente et du progres humain dans le temps, car je t'aime! [229]

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